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Evaluation à mi-parcours du projet d’appui à la lutte contre la corruption pour et par l’égalité du genre (LUCEG) au Mali

Par : l’École nationale d’administration publique (ENAP)

Date :  Septembre 2023

Contexte et justification

L’intégrité des autorités et responsables publics des pays africains est devenue un enjeu essentiel pour leurs populations. Au-delà du terme d’intégrité, d’autres concepts sont utilisés comme la lutte contre la corruption, l’éthique, la redevabilité ou l’usage des fonds publics. À cet égard, les attentes des citoyens vis-à-vis de la transparence sur l’utilisation des ressources et deniers publics de leurs pays sont de plus en plus grandes.

Au Mali, la corruption apparaît aujourd’hui, au même titre que les crises politiques, comme l’une des gangrènes qui sapent le développement de notre pays. La corruption est omniprésente, ambiante et endémique dans tous les secteurs sociaux. Aucune activité n’y échappe.

La corruption est un phénomène national au Mali. Elle est répandue dans tout le pays et les données montrent qu'elle nuit aux pauvres plus que les autres, empêche la croissance économique et détourne désespérément les fonds nécessaires à l'éducation, à la santé et aux autres services publics.

En effet, dans l’édition de « Mali-Mètre », du 08 au 26 mars 2021, il ressort que la justice est considérée comme le secteur le plus corrompu au Mali avec 53,5 % devant la police (50,1 %) et la douane (28,4 %). Dans les régions de Kayes, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka et Taoudéni, on considère la justice comme le secteur le plus corrompu au Mali ; tandis que le premier rang revient à la police dans les régions de Sikasso et de Ségou avec respectivement 68,0 % et 41,0 %.

Face à ces enjeux, le Gouvernement malien a démontré une volonté de lutter contre la corruption en mettant en place des stratégies incluant des amendements au Code pénal de 2016 visant à renforcer les dispositions contre le blanchiment d’argent, l’obligation pour les agents publics de soumettre une déclaration de patrimoine ainsi que la création de certaine structure qui opèrent dans la lutte contre la corruption.   

Par ailleurs, d’autres stratégies ont été adoptées par certaines organisations de la société civile. Les activités de ces OSC s’inscrivent principalement dans le plaidoyer, l’alerte, la veille, la sensibilisation, l’éducation et la dénonciation.

Face à toute cette situation de pratiques corruptrices liées à l’accès aux services publics pour les femmes et les groupes vulnérables et pour appuyer la volonté du Gouvernement malien de lutter contre cette corruption, l’École nationale d’administration publique (ENAP) et Affaires mondiales Canada ont signé, le 4 août 2021, un Accord de contribution pour la réalisation du Projet d'appui à la lutte contre la corruption pour et par l'égalité des genres (LUCEG) dont l’objectif ultime est le renforcement du pouvoir des femmes et des filles maliennes face aux pratiques corruptrices et discriminatoires, en partie sources et conséquences des injustices et inégalités de genre dans la société malienne.

Le LUCEG intervient sur deux axes :

  • RINT 1100 : Amélioration des capacités des OSC partenaires et de leurs bénéficiaires femmes et filles à exercer leurs droits et à pratiquer un leadership transformateur afin de mieux lutter contre les pratiques corruptives et discriminatoires dans les Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Gao
  • RINT 1200 : Amélioration de l’efficacité de l’OCLEI sur la lutte contre la corruption à Bamako et dans les Régions au regard de l’exercice des droits des femmes et des filles (DFf) face aux pratiques corruptrices et discriminatoires des droits des femmes et des filles (DFf) et de lutte contre la corruption (OSC partenaires) à Bamako et dans les régions ciblées.

LUCEG utilise une approche fondée sur l’égalité des genres afin atteindre 115420 femmes et 63880 hommes à travers 2 résultats intermédiaires.

Pour atteindre le résultat ultime visé, le projet, dans sa première composante, a établi des partenariats opérationnels et des collaborations ponctuelles avec plus d’une dizaine d’organisations de la société civile (OSC) et d’associations féminines spécialisées dans la défense des droits des femmes et des filles, la promotion de l’égalité des genres ainsi que dans la lutte contre la corruption.

Le but est de renforcer les capacités organisationnelles (matérielles, logistiques, techniques et financières) de ces OSC partenaires présentes à Bamako et dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Gao ainsi que d’améliorer leur offre de services en matière de sensibilisation, d’éducation, d’accompagnement et de représentation des femmes et des filles dans la lutte contre la corruption.

Ces OSC, vont travailler avec des leaders communautaires et religieux dans le cadre de plusieurs types d’actions.

Le personnel de ces OSC partenaires mentionnées seront des intermédiaires de l’initiative pour le RINT 1100 (Amélioration, des capacités des OSC partenaires et de leurs bénéficiaires femmes et filles à exercer leurs droits et à pratiquer un leadership transformateur afin de mieux lutter contre les pratiques corruptives et discriminatoires dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Gao,) tandis que leurs membres, notamment des femmes et des filles de la société civile et des communautés ciblées, sont des bénéficiaires directs du projet.

En effet, 240 personnes du personnel des OSC dont 118 femmes seront touchées par le projet. En apportant un soutien financier, matériel et technique à ces OSC afin de renforcer leurs capacités à réaliser leur mission, les extrants prévus permettront d’atteindre environ 179 300 personnes bénéficiaires, dont au moins 115 420 femmes et filles, incluant des leaders d’influence de la société civile (une grande partie de femmes et de jeunes, des artistes ainsi que des représentant.es de l’autorité publique, communautaire ou traditionnelle).

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Description de l'entreprise

Ecole Nationale d'Administration Publique

Ecole Nationale d'Administration Publique
  • Date publication 14-09-2023 à 14:18
  • Date expiration 30-09-2023
  • Contrat CDI : Contrat à durée indéterminée
  • Ville Bamako
  • Expérience Aucun
  • Secteur d'activite Autre
  • Qualification Aucune
  • Salaire(annuel) Selon Profil